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Guide méthodologique / Budget d’exploitation / 2. Coûts variables / Autres coûts




D)   Autres coûts 

Cette section comprend tous les coûts qui varient en fonction du volume de production et qui n’ont pas été inscrits dans les sections précédentes. Ces coûts ne peuvent pas être considérés dans les sections « Approvisionnement », « Opérations culturales » et « Entreposage et mise en marché », ou encore représentent des dépenses relativement mineures pour la production, bien qu’étant essentielles.

  • Entretien et réparation de l’équipement       
Plus un équipement est utilisé, plus les risques de bris et de défaillance sont élevés. La façon de refléter cette réalité consiste à estimer, à l’aide d’un taux moyen, le pourcentage du coût de remplacement à neuf représentant l’entretien et la réparation de l’équipement.
Le taux d’entretien peut varier entre 2 et 6 % selon l’équipement. Pour plus d’information, consulter l’AGDEX 824/825a, « Loyer annuel ». 

La présentation se fait de la façon suivante :
            Entretien et réparation de l’équipement  Valeur de l’équipement x taux 

Exemple (mangeoire) :

           Entretien et réparation de l’équipement         600 $ x 4 %      soit 24 $/an
  • Main-d’œuvre salariée
Dans les budgets d’entreprise, la main-d’œuvre peut-être séparée en trois catégories : la main-d’œuvre exploitante, la main-d’œuvre familiale et la main-d’œuvre salariée non familiale.

1)     Main-d’œuvre exploitante
Le taux horaire de la main-d’œuvre exploitante n’est pas inclus dans le budget. Le nombre d'heures requis est mis en note au budget. 

2)     Main-d’œuvre familiale
La main-d’œuvre familiale est traitée de la même façon que la main-d’œuvre exploitante, c’est-à-dire que le taux horaire n’est pas inclus dans le budget. Le nombre d'heures requis est en note au budget et est souvent inclus dans le nombre d'heures de l'exploitant.

3)     Main-d’œuvre salariée non familiale
La main-d’œuvre salariée non familiale n'est pas inclus dans les budgets. Toutefois, l'information sur le nombre d'heures requis ainsi que le taux horaire à y associer se retrouve en note à la fin du budget.


La façon de déterminer le salaire horaire consiste à se baser sur l’une des sources d’information suivante :

i)   Les documents réalisés par le Comité sectoriel de main-d’œuvre de la production agricole soit :
- Fiche-résumé de l'Étude sur les conditions de travail 2014 en production laitière; 
- Fiche-résumé de l'Étude sur les conditions de travail 2014 en production porcine; 
- Fiche-résumé de l'Étude sur les conditions de travail 2014 en production serricole. http://www.agricarrieres.qc.ca/marche-du-travail/
ii)    Le salaire minimum si aucune autre source sur le coût de la main-d’œuvre agricole n’est disponible. www.cnt.gouv.qc.ca
  • Charges sociales
Les charges sociales sont incluses dans le salaire de la main-d’œuvre salariée. Toutefois, lorsque non applicables, elles peuvent être séparées du salaire versé aux employés. Pour un exemple, se référer à l’AGDEX 232/821, « Fraises – Budget ». La façon de calculer les charges sociales payées par l'employeur sur le salaire annuel des employés en agriculture consiste à faire la somme des divers taux applicables en pourcentage du salaire total versé aux employés.

Les principaux taux à considérer dans l’estimation des charges sociales sont :
  • Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST)
  • Régie des rentes du Québec (RRQ)
  • Régime québécois d’assurance parentale (RQAP)
  • Fonds des services de santé du Québec (FSS)
  • Commission des normes du travail (CNT)
  • Vacances
  • Jours fériés et fête nationale
  • Assurance-emploi
Les divers taux à utiliser pour le calcul des charges sociales sont décrits dans l’AGDEX 838c, « Charges sociales - Taux de cotisation », lequel est mis à jour annuellement.

Références : Commission de la santé et de la sécurité au travail du Québec (www.csst.qc.ca), Commission des normes du travail du Québec (www.cnt.gouv.qc.ca), Service Canada (www.servicecanada.gc.ca) et Revenu Québec (www.revenuquebec.ca/fr).

La présentation se fait de la façon suivante :
            Charges sociales      Valeurs des salaires des employés x taux

Exemple (entreprise maraîchère):  
            Charges sociales                   60 000 $ x 23,6 %1

1
Approximation de la somme des taux pour les diverses charges (taux 2017). 
Le propriétaire verse 14 160 $ en charges sociales en plus de 60 000 $ en salaires.
  • Analyse de sol et PAEF (plan agroenvironnemental de fertilisation)

    Il s'agit des frais liés à l'échantillonnage du sol, à l'analyse de ce dernier en laboratoire, et dans le cas des PAEF, de l'interprétation des analyses par un agronome.

    La présentation se fait de la façon suivante : Analyse de sol     Quantité x prix unitaire

    Exemple:                                                Analyse de sol    5 analyses x 50 $/analyse


  • Contrôle de la production
Le contrôle de la production est l’ensemble des méthodes qui permettent de déterminer l’état et les caractéristiques d’un animal, de sa production ou de ses produits. Ce poste inclut tout ce qui est en lien avec le contrôle des performances et l’appui technique aux éleveurs prévu par une organisation spécialisée dans le contrôle de la production (frais mensuels, échantillonnage, analyses, contrôle de traite assisté…). Il s’agit d’une charge semi-variable puisqu’il y a généralement des frais mensuels fixes en plus des frais d’analyse en fonction du nombre de têtes. Une note doit alors être ajoutée pour décrire de quoi est composé ce coût.

La présentation se fait de la façon suivante : Contrôle (type)   Coût total

Exemple :                                                 Contrôle laitier     1 835 $
  • Assurance-récolte
Le programme d’assurance-récolte de La Financière agricole du Québec concerne les pertes de récolte attribuables à des conditions climatiques adverses ou à des phénomènes naturels incontrôlables. Les productions couvertes sont : bleuet, céréales, maïs-grain, protéagineuses (grain et semences), cultures maraîchères, foin, maïs fourrager, fraise à jour neutre, fraise et framboise, légumes de transformation, lin textile, miel, pomme de terre et pomme.

Le montant de la cotisation est variable d’une production à l’autre. Dans les budgets, le plan tout risque est privilégié aux autres plans. La cotisation considérée est toujours celle d’un nouvel assuré. Le prix unitaire et le taux de contribution sont variables d’une production à l’autre. Lors de l’élaboration du budget, il faut communiquer avec La Financière agricole pour obtenir les valeurs applicables.
 
Exemple tiré de l’AGDEX 232/821b, « Fraise à jour neutre - Budget » :
Le taux de contribution de l'adhérent retenu est pour une option de garantie à 80 %, plan A. Le prix unitaire est de 22 440 $/ha et le taux de contribution, 6,6 %.

La présentation se fait de la façon suivante :
Assurance-récolte (type de production)        Nombre d'hectares en culture x option de garantie x prix unitaire x taux de contribution de l'adhérent

Exemple : 
Assurance récolte (fraise à jour neutre)    1 ha x 80 % x 22 440 $/ha x 0,066
La présentation pour les productions maraîchères est légèrement différente :
                                  Assurance-récolte           Nombre d’hectares x taux
Exemple (betterave) :     Assurance-récolte               1 ha x 5 100 $/ha

Référence : La Financière agricole du Québec www.financiereagricole.qc.ca
                   
  • Assurance animaux et produits de ferme

Le montant proposé pour les assurances s’applique à une entreprise générant des revenus annuels de 10 000 $ ou plus et se base sur l’AGDEX 838a, « Assurances générales - 
Taux suggérés pour bâtiments de ferme, machinerie et équipements, animaux et responsabilité ». Les taux d’assurance pour une formule étendue (maximum de couverture) avec un régime préférentiel varie de 6,43 $/1 000 $ à 13,44 $/1 000 $ pour les animaux et de 5,75 $/1 000 $ à 7,25 $/1 000 $ pour les produits de ferme (grains, moulées, etc.). Selon le régime préférentiel, le montant d’assurance doit correspondre à au moins 80 % de la valeur marchande ou théorique selon le cas. Toutefois, pour les productions marginales, il est préférable de demander une soumission car les taux peuvent être différents.  Dans le cas des moulées, la proportion à assurer se trouve à être le maximum de ce que l’on retrouve en inventaire. Ainsi, si les livraisons de moulée se font aux deux semaines, la quantité à assurer se trouve à être 1/26 du total (correspond à 2 semaines sur 52 semaines).

Pour plus d’explications sur les assurances en général, se référer à la section « Assurance bâtiments, machinerie et équipements, responsabilité » se trouvant dans les charges fixes ainsi que dans l’AGDEX 838a « Assurances générales – Taux suggérés pour bâtiments de ferme, machinerie et équipements, animaux et responsabilité ».
La présentation se fait de la façon suivante : 
Assurance animaux ou produits de ferme   Pourcentage de couverture (%) x valeur des animaux ou des produits de ferme x taux d’assurance

Exemple tiré de l’AGDEX 440/821j, « Porcs d’engraissement – Budget » :
Assurance animaux     80 % x 123 500 $ x 11,00 $/1 000 $
Assurance moulée      80 % x 7 369 $ x 8,95 $/1 000 $                   
  • Disposition des animaux morts

    En cours d’année, certains animaux peuvent mourir à la suite d'une infection ou d'un désordre physique ou autre. Ces animaux seront envoyés à un incinérateur.

    La présentation se fait de la façon suivante :
    Disposition des animaux morts                           Quantité x prix unitaire

    Exemple :
    Disposition d’animaux morts                     12 voyages par année  x 43 $/voyage
     
  • Enregistrement des animaux

    Pour certaines productions, il est important de faire l'enregistrement des ses animaux.

    La présentation se fait de la façon suivante :
    Enregistrement des animaux                           Quantité x prix unitaire

    Exemple : 
    Enregistrement des animaux                         12  têtes x 10 $/tête
     
  • Contribution à l’ASRA (cotisation)
La contribution représente la part que doit assumer le producteur pour assurer sa production. Selon La Financière agricole du Québec, la contribution à payer est établie en fonction du nombre d'unités assurées et du taux de contribution annuel. Le montant correspond au tiers de la prime réelle, puisque les deux tiers sont assumés par La Financière.

Il s’agit d’utiliser le montant de la cotisation actuelle (en lien avec la compensation de la section « Produits ») pour l’ASRA. Ce montant est disponible sur le site de La Financière agricole : www.financiereagricole.qc.ca

La présentation se fait de la façon suivante :
Contribution à l’ASRA (type de production)     Quantité x prix unitaire
Exemple :
Contribution à l’ASRA (blé fourrager)                  1 ha x 62,07 $/ha
Contribution à l’ASRA (porcs)                    300 truies x 42,29 $/truie
                                                         606 430 kg x 0,0915 $/kg
  • Contribution à une association


    Les associations ont parfois des droits de prélèvement sur le montant des contenants que le producteur achète ou encore sur chacun des plants achetés. Il est important de s’informer auprès de l’association rattachée à la production présentée dans le budget, s’il y en a une.  

    La présentation se fait de la façon suivante :
    Contribution une association                      Quantité x prix unitaire 
     
    Exemple :
    Contribution une association      7 633 $ de contenants  x 3 %/$ de contenants

  • Récupération du plastique
     

    Lors de la culture sur paillis plastique, il faut prévoir un moyen de se départir de ce dernier après la récolte. Les frais de location d’un conteneur à déchets sont alors pris en compte. La capacité du ou des conteneurs sera en fonction de la superficie de culture sur plastique.

     
    La présentation se fait de la façon suivante :
    Nature du produit                                    Quantité x prix unitaire
     
    Exemple :
    Conteneur à plastique                          1 conteneur x 125 $/conteneur
  • Réseau de dépistage

    Il s’agit des frais qui sont fonction de la superficie, lorsqu’un agronome fait l’inspection des champs et émet des recommandations. Habituellement, il y a des frais de base pour entrer dans un club-conseil. Par la suite, des frais en fonction de la superficie sont applicables.
     
    La présentation se fait de la façon suivante :
    Réseau de dépistage :             Quantité x prix unitaire
     
    Exemple :
    Réseau de dépistage                     1 ha x 400 $/ha

     

  • Intérêts sur le financement à court terme
Les intérêts sur le financement à court terme en production végétale sont calculés de la façon suivante (voir la section « Intérêts à court terme » pour savoir quel taux appliquer, 8 % est utilisé ici) :
Période couverte : 1 mois avant le début du travail au champ et un mois après la récolte.
Exemple : pour une production de fraise d’été, la période s’étend de mai à juillet, période à laquelle on ajoute 2 mois, ce qui fait 5 mois.
Charges considérées dans le calcul des intérêts : toutes les charges variables du budget annuel, divisées par 2. Le total est divisé par deux pour avoir le montant moyen à mettre sur la marge de crédit.
Exemple : si les charges variables sont de 14 500 $, il faut mettre 7 250 $ sur la marge de crédit.
La présentation se fait de la façon suivante :
Intérêt court terme                Période couverte x valeur à financer X taux d’intérêt annuel
Exemple : 
Intérêt court terme (production de fraises)       5/12 mois x 7 250 $ x 5 %
Pour les productions animales, il s’agit de prendre l’ensemble des frais variables et de diviser ce montant par 2. La durée d’utilisation de la marge de crédit est le nombre de mois entre les dépenses et la rentrée d'argent.

Exemple : pour une production de lapin, la période entre les dépenses et la rentrée d'argent est de 2 mois.
  • Imprévus
Ce poste est à la discrétion de chacun. Il peut être inclus dans le budget, ou encore ne pas y apparaître. On peut prendre en compte toute autre dépense jugée pertinente, qui n’a pas été considérée ailleurs dans le budget et qui pourrait survenir lors de la production. Il s’agit en quelque sorte d’un « au cas où ».
La présentation se fait de la façon suivante :     Imprévus  Coût total
Exemple :                                                     Imprévus   2 000 $